Internet va vite, internet n’attend pas, internet travaille et crée infiniment plus de valeur que l’économie de l’argent dette.
Le projet Open Source Cyclos déjà utilisé par un nombre important de SEL (Système d’Echanges Locaux) est une révolution monétaire en marche.
On notera que le système monétaire Italien SCEC , utilisant cyclos, a mis en place un système à dividende monétaire (qui est l’ultime évolution d’un système monétaire).
Le principe est simple, la création monétaire se fait par un seul et unique moyen : chaque membre du système monétaire reçoit chaque mois une même somme d’argent sur son compte. Aucune autre création monétaire n’est permise dans le système.
Mieux, afin d’assurer la transition avec l’Euro, les commerçants acceptent de se faire payer 20% de la valeur de leurs produits en SCEC, ce qui donne mécaniquement un avantage monétaire indéniable à l’utilisation des SCEC sur l’Euro !
Je vous rappelle que le principe du dividende monétaire est simple, la masse monétaire existante est augmentée de 5% / an, par création monétaire démocratiquement distribuée.
Dans le système social dans lequel on vit en Europe, cela se ferait simplement en créant enviton 100 euros / mois et par habitant, directement versé sur le compte bancaire, et augmenté de 5% / an. Il est alors interdit aux Banques de prêter plus que ce qu’elles ont en garantie. L’inflation est alors mesurée, connue de tous, et totalement contrôlée et prévisible, la déflation ne pouvant plus exister par contruction, et donc les crises cycliques de nature purement financières ne peuvent plus apparaître.
Passez à Cyclos, rejoignez les SEL, en attendant que l’Euro soit une vraie monnaie, et plus un outil de domination.
La question est : qui est l’institut d’émission ? Par qui est-il contrôlé ?
Il n’y a pas d’institut d’émission. Il y a un système informatique géré par une communauté. Chaque utilisateur du système Monétaire Cyclos a accès à l’ensemble des comptes, qui est donc contrôlé de façon totalement démocratique.
L’émission de monnaie dans le système se fait par des règles choisies par l’ensemble des utilisateurs.
Bonjour Stéphane et merci pour votre travail !
J’ai une question un peu basique : si me venait l’idée de lancer une monnaie complémentaire selon la TRM, en attendant que OpenUdc ou Ucoin soient opérationnels, la seule alternative actuelle disponible serait alors d’utiliser Cyclos, est-ce correct ?
Cela me renvoie à une deuxième question : de manière opérationnelle en quoi Cyclos différait de OpenUdc et en quoi il ne respecterait pas les 4 libertés :
– Liberté de modification démocratique
– Liberté d’accès aux ressources
– Liberté de production de valeurs
– Liberté d’échange « dans la monnaie » ?
Merci pour les réponses !
Bonjour Thomas. Oui ce que tu viens d’expliquer est tout à fait juste. On peut aussi envisager de lancer une monnaie Papier, c’est tout à fait faisable (voir et étudier le jeu « La Corbeille » à ce sujet, dont des vidéos sont présentes sur le site).
Cyclos serait tout à fait valable pour lancer une monnaie libre, et qui plus est, étant un logiciel libre, satisferait aussi aux 4 libertés logicielles nécessaires (car la possibilité de pouvoir vérifier la nature du code monétaire nécessite ce point).
Mais Cyclos est centralisé, ce qui rend le système monétaire géré par lui fragile et surtout manipulable par quelques mains. En comparaison et pour la même raison, il est facile de stopper le centralisé MegaUpload, mais très difficile voire impossible de stopper le réseau décentralisé P2P qu’est Bittorrent. D’où la plus grande résilience d’un réseau P2P vs un réseau centralisé, et donc la plus grande profondeur de solution qu’offre OpenUDC/uCoin vis à vis de Cyclos.
A noter pour finir que uCoin est désormais parfaitement opérationnel depuis Décembre 2014.
Merci Stéphane pour tes réponses.
Cela me conduit à de nouvelles questions :
– tu dis que « Cyclos est centralisé, ce qui rend le système monétaire géré par lui fragile et surtout manipulable par quelques mains » mais tu dis aussi que Cyclos est un logiciel libre satisfaisant donc à la Liberté de modification démocratique. Finalement un logiciel libre centralisé, n’est-ce pas un peu un leurre, un oxymore puisque bien que modifiable démocratiquement il pourra aussi être supprimé facilement par l’autorité « compétente » qui le déciderait ?
– par rapport à ucoin, tu dis qu’il est opérationnel. Par ailleurs, j’ai pu lire que cyclos était utilisable via téléphone portable, or ce n’est pas le cas de ucoin, correct ? Si cette différence est correcte, cela a des implications importantes si je veux lancer une Monnaie Locale Complémentaire basés sur la TRM car pour « sortir » du monde numérique des échanges et donc éventuellement payer des commerçants ayant pignon sur rue (le boulanger par ex) un sytème de payement via téléphone portable facilitera ces échanges peu réfléchis (ces FMCG), ce que ne permet pas ucoin. Par facilité, cyclos n’est-il dès lors pas plus commode pour les échanges de main en main que ucoin ?
– par ailleurs, je ne trouve pas d’infos sur le fonctionnement du système scec en français ou anglais, as tu des tuyaux à ce sujet ?
– finalement, question propre à la TRM : en initialisant une nouvelle communauté onétaire, on partirait d’une masse monétaire de zéro unité. 1/Comment définir en quantitatif le premier DU, des pionniers du système ? Tu propose 100, pourquoi ? 2/ en considérant que c’est une monnaie complémentaire, comment établirais tu les prix, en regardant ce qui se fait aujourd’hui ? par exemple le prix d’un bien divisé par le RMI du moment, tu en déduis un pourcentage et tu l’applique à ta monnaie relativiste ? Puisque les prix actuels dépendant en grande partie de l’instabilité du système monétaire, comment réintroduire des prix plus rationnels ?
Merci d’avance pour tes réponses 🙂
Thomas
Certes. C’est pour cela qu’une compréhension plus fine comprend que seule l’approche P2P est convenable. On peut aller plus loin encore, mais cela demande des développements importants et du temps pour l’expliquer.
On peut dire « en première approximation Cyclos suffit ». Et cela suffira dans les faits avec certaines précautions et dans un cadre limité.
Il faut se méfier de toute approche définitive concernant n’importe quelle valeur économique. Ce que la TRM exemplifie par Ğ(x), donc les valeurs produites sans que les autres hommes puissent la connaître dans l’instant, mais uniquement dans le temps, générations après générations. A peine as-tu posé cette question que Ğ(x) se manifeste.
Tape SCEC sur le moteur de recherche du site. Si tu trouves d’autres informations et que tu les analyses, et afin que les hommes futurs qui cherchent ces mêmes réponses les trouvent plus facilement, il serait bon alors de publier ces résultats sur ton propre site internet, voire sur tout autre support d’information, et d’y poster par exemple le lien ici même.
N’importe quelle valeur quantitative fait l’affaire, 1000, 10 000, 100 000, 1000 000 font l’affaire. Pour connaître la raison de la formule de récurrence, qui est une différentielle discrète, il faut étudier la TRM mathématisée sous LaTeX dans « variation de N et calcul du DU ».
« je » n’établis aucun prix. Deux hommes H1 et H2, utilisant une monnaie commune M, établissent entre eux quelle proportion de M ils acceptent pour effectuer un échange économique.
Pour étudier le principe de l’établissement des prix au sein d’une monnaie libre on peut étudier comment Monnaie M s’est lancée et développée, et sans qu’aucun prix ne soit fixé de façon péremptoire par on ne sait qui, ni sur quelle légitimité, des prix relatifs se sont progressivement établis.
La mesure des valeurs économiques est relative. Elle est relative à la monnaie choisie, elle est relative à l’individu qui l’estime, qu’il en soit le producteur, ou le receveur. Ceci est la TRM, toute autre approche n’est pas la TRM, c’est autre chose.
Nickel, merci pour les réponses express !