J’ai cru comme vous tous sans doute, pendant un bon moment à « l’horreur » de la dette de l’Etat, le gouffre sans fond dans lequel nous nous perdrions pour des générations…
Hors il s’avère qu’une analyse simple permet d’évacuer cette peur sans fondement, totalement absurde. Et on en reviendra à l’éternelle incompétence de nos médias, qui manquent cruellement de quelques notions de gestion économique simple. Dans un pays où l’enseignement économique est inexistant, et où même le principe de création de la monnaie est soigneusement rangé sous le tapis on s’en étonnera pas…
Mais il serait temps alors d’embaucher peut-être de vrais diplômés à BAC + 6, des DEA de physique théorique, ou autres scientifiques de très grand génie, qui ne trouvent pas de travail et j’en connais quelques uns, pendant que les dernier de la classe, incapables de résoudre une règle de 3 (désolé Mr Darcos, vous n’êtes malheureusement pas le seul, mais vous êtes le seul à avoir été pris en flagrant délit…), sont payés des fortunes pour nous enfumer à coup de sourire et de beaux minois bien peignés dans la lucarne ?
Passons aux chiffres (je vous ai prévenu c’est SIMPLE) :
Recettes annuelles de l’Etat : environ 330 milliards / an
Dette de l’Etat : environ 1300 milliards.
Coût annuel de la dette : environ 45 milliards / an
Recettes / Dette = 25 %
Coût Annuel de la dette / Recettes = 14%
Ca signifierait qu’un ménage qui aurait ces ratios d’endettement, ayant un revenu annuel de 40 000 euros (deux salaires à moins de 2000 euros / mois chacun), aurait :
Une dette totale de 160 000 euros (le coût total d’un crédit pour un studio de 25 m2 à Paris).
Un remboursement de 467 euros / mois, et donc un ratio d’endettement de 14%, alors que le plafond est communément placé à 30%.
De qui donc se moque-t-on ? Ce débat est totalement absurde, la capacité d’endettement de l’Etat est TRES LOIN encore du ratio d’endettement « classique » de 30% de ses revenus accordé à tout un chacun.
Cela ne signifie pas que l’endettement de l’Etat ne doit pas correspondre à des investissements, des achats d’actifs ou autres types de dépenses dont on est en droit d’attendre un retour sur investissement. Mais cela signifie que la dette, en tant que quantité absolue ne donne AUCUNE indication quant à son importance.
Cela signifie aussi que l’Etat peut très bien diminuer ses recettes en baissant les impôts (en les simplifiant aussi ce serait bien, merci), il a encore une belle marge de manoeuvre pour ça.
Pas d’accord! Il y a une difference majeure entre votre couple et l’état! En effet l’état est en déficit chronique et le coût de la dette est environ égal à son déficit (saut dernièrement). Pour le couple cela donne: il gagne 4000, dépense 4000 et doit emprunter chaque mois 467€ de plus pour rembourser ces dettes !! La tout de suite la situation est moins confortable! Et en ce moment c’est plus prés de 1500 qui lui manque… La situation devient beaucoup moins confortable!
Le pb n’est pas que l’état ne soit endetté qu’à 25% de ce qu’il encaisse, le pb c’est le montant qu’il encaisse qui serait mieux dans notre poche ou dans celle des entreprises…
Avec votre méthode de calcul, l’état augmente les impots et il peut s’endetter à l’infini…
@JB @PL
Réfléchissez encore, et regardez la situation en face.
Si les impôts sont trop élevés, alors l’Etat pourrait les diminuer de 50% tout en ayant un ratio de dette de 28%.
Je ne dis pas ce que l’Etat devrait faire, j’explique juste qu’étant donné les recettes, la dette n’est pas « monstrueuse ».
La dette de la France, n’existe pas, tout cela vient d’un montage avec la privatisation de la monnaie et de l’emprunt.
Les ministeres sont geres par des incompetents, pkoi ne pas mettre un economiste aux Finances? Simplement par ce que ces messieurs doivent etre de l’ENA et donc une belle grande famille.
On ferait deja des economies en mettant a la retraite tous les maires, deputes, senateurs ayant l’age de la retraite.
J’ai du mal avec vos chiffre je ne suis incpabe de retomber sur les mêmes résultats
Recette : 330 milliards
Dette : 1300 milliards
Cout annuel : 45 milliards
Cout annuel de la dette / Dette = 45 / 1300 = 0.034
Comment obtenez vous 14% ?
Vous appliquer de chiffre de 30% sur le ratio cout annuel de la dette sur dette. Soit.
Mon banquier applique ces 30% il me semble au rapport entre le revenu annuel par rapport au remboursement annuel. Exemple :
Je gagne 40000€ par an, mon banquier peut me faire un prêt pour lequel je rembourse jusqu’à 12000€ par an capital ET intêrét compris.
Appliquer aux chiffres de l’état français j’obtient 99 milliards que je peux rembourser par an (capital + interet). Or on a déjà 45 milliard uniquement pour les intêréts. Donc on ne peut rembourser que 54 milliard par an de capital. L’état a prévu un déficit de 140 milliard l’an prochain, donc on continu de creuser notre trou et on ne rembourse jamais le capital.
Comment peut-on dire que l’état peut encore s’endeter ? Merci pour vos éclaircissements, comme quoi ce n’est pas aussi simple que cela en tout cas pour moi…
@blop merci de votre réponse, effectivement 14% c’est Coût Annuel / Recettes (je viens de corriger), ce qui correspond au ratio d’endettement, il y avait une coquille, mais ça ne change rien au reste évidemment.
Concernant vos autres remarques, vous ne pouvez pas dire « que les intérêts », effectivement on peut aller jusqu’à 99 milliards de remboursements annuels.
Que l’Etat choisisse de ne rembourser que les intérêts, c’est un choix discutable évidemment. Il devrait aussi rembourser du capital. Mais quand vous empruntez c’est un choix de ne payer que les intérêts ou de rembourser aussi du capital.
Ca ne veut pas dire que vous pouvez augmenter vos dépenses !
Comme dit en fin de billet ça veut dire aussi (SURTOUT) que vous pouvez réduire vos RECETTES, et donc baisser les impôts.
Il manque le hors bilan dans votre calcul. Si j’en croit Wikipedia, en 2004, Les intérêts de la dette de l’Etat représentaient 20 % de ses dépenses en 2004. Je me demande bien d’où vient vos 14%
@Anonymes, il ne s’agit pas de 14% des dépenses, il s’agit de 14% des recettes. Le même ratio d’endettement que vous permet votre Banque par rapport à vos revenus.